Selon un rapport du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR), limiter la vitesse sur les routes à 2 voies à chaussée non séparée, où la limitation habituelle est de 90 km/h, permettrait de sauver 450 vies par an.
Le comité d’experts du CNSR a pour mission de proposer des axes de réflexion au gouvernement pour réduire le nombre de victimes sur la routes à moins de 2.000 morts par an à l’horizon 2020 (contre 3.653 en 2012). Trois axes principaux ont émergé de ce collectif d’experts.
En premier lieu, la réduction de la vitesse sur les routes secondaires de 10 km/h. Si l’application de cette mesure se limitait aux zones dangereuses, elle pourrait sauver potentiellement 200 vies par an. Généralisée, ce serait alors 450 vies qui pourraient être sauvées.
Le deuxième projet concerne la réduction des dangers dus aux objets présents le long de la route (arbres, murs, poteaux, fossés,…). La mise en place de ce chantier permettrait, selon les estimations, d’épargner entre 120 et 270 vies.
Troisième projet: inciter les jeunes conducteurs à s’équiper d’un éthylotest anti-démarrage contre une réduction de leur prime d’assurance. Un tel dispositif pourrait être recommandé comme mesure alternative aux sanctions pénales traditionnelles pour les personnes récidivistes.
A travers ce rapport, le CNSR n’apporte malheureusement pas de réelle nouveauté. Pire, il propose même d’appliquer des mesures qui sont déjà en vigueur (les EAD sont déjà utilisés en tant que sanction pénale selon une parution au Journal Officiel en juillet 2011)!
La réduction de la vitesse a été testée et reconduite en Lorraine, notamment, sur les autoroutes (limitées à 110 km/h). La question est régulièrement posée concernant le périphérique parisien. Quant à la réduction des dangers de la route dus aux objets, le CNSR devra se montrer plus précis et pointu dans son rapport (instauration d’une distance minimum de ces objets par rapport au bitume? Abattage massif des arbres?) pour apporter de la crédibilité à cette mesure.
Source: Le Point
crédit photo: Wikimedia
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