
Normes Euro 6 : en constante évolution
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Les normes Euro 6 ont connu de nombreuses évolutions depuis leur première mise en application en 2014. Si la plupart de ces mesures étaient en discussion depuis le début des années 2010, l'irruption du scandale Volkswagen fin 2015 a accéléré la mise en application de ces changements, devenus nécessaires et indispensables. Ces mutations ne se font pas sans créer une certaine confusion auprès du grand public et parfois même au sein des constructeurs.
Deux essais revus en profondeur et un nouveau dispositif
Les normes Euro 6d TEMP sont entrées en vigueur dès le 1er septembre 2017 pour les nouveaux types de véhicules. Toutefois, les véhicules homologués dès cette période ont dû revoir leur homologation pour se conformer aux évolutions actées par l’Union Européenne (UE) fin novembre 2018.
De fait, l’UE a décidé de faire évoluer les normes Euro 6d TEMP à partir du 1er septembre 2019. A cette date, tout véhicule neuf doit être conforme à la norme Euro 6d TEMP-EVAP-ISC pour être immatriculé, y compris les familles de véhicules déjà homologuées selon la norme Euro 6d TEMP.

Par rapport aux normes Euro 6d TEMP, les tests suivants ont fait l'objet de modifications significatives :
- test d’évaporation, avec l'ajout d'un essai additionnel, représentatif d'un véhicule en stationnement soumis aux variations de température au cours de la journée
- test de conformité en service ISC (In-Service Conformity), avec l'ajout de mesures en conditions de conduites réelles RDE
Additionnellement, les normes Euro 6d imposent désormais à tous les véhicules d'être équipés d’un indicateur de consommation d’énergie (dénommé OBFCM) dont le constructeur doit démontrer une certaine précision pour les besoins de l'homologation.

Test d’évaporation
Le test d’évaporation vise à limiter les émissions d’hydrocarbures (HC) provenant du système d’alimentation en carburant (réservoir, durites, filtre à carburant, …). Ce test ne s’applique qu’aux moteurs à essence, du fait de la nature très volatile de ce carburant.
L’évaporation de carburant peut se matérialiser sous différentes formes :
- Augmentation de la température du carburant lorsque le véhicule est en stationnement (exposition au soleil)
- Augmentation de la température du carburant lors des phases de conduite (la température du carburant dans le réservoir peut augmenter assez significativement en raison de la chaleur générée par les organes à proximité).
- Perméabilité du système d’alimentation en carburant
- Echappement des vapeurs d’essence lors du ravitaillement

Les vapeurs d’essence contiennent un mélange d’hydrocarbures, en particulier du benzène (substance cancérogène), prompt à réagir avec l’atmosphère pour former de l’ozone. Si, en haute atmosphère, la couche d’ozone a un effet protecteur (elle filtre les rayons ultraviolets du soleil), l’ozone est un gaz polluant au niveau de la surface terrestre (à l’origine de maladies respiratoires graves chez l’humain et les animaux).
Auparavant, les réservoirs étaient simplement mis à l’air libre à l’aide d’un petit trou laissant s’échapper l’air. Néanmoins, cet air étant chargé en vapeur de carburant, ce processus générait des émissions importantes d’hydrocarbures dans l’atmosphère.

Désormais, les vapeurs d’essence sont filtrées dans un canister : un filtre à charbon actif isole et stocke les hydrocarbures tandis que l’air purifié est rejeté dans l’atmosphère pour réguler la pression. Lorsque les conditions le permettent, les vapeurs d’essence sont ensuite injectées dans l’admission.
Le test d’évaporation prend en compte les émissions de vapeurs d’un véhicule en stationnement, les émissions d’un véhicule en fonctionnement et la perméabilité du système.
Concernant l’évaporation des vapeurs d’essence lors du ravitaillement, les stations-service ont l’obligation de récupérer ces vapeurs d’essence, que ce soit à la livraison de carburant (phase I, en vigueur depuis le milieu des années 1990) ou lors de la distribution (phase II, en vigueur depuis le début des années 2000).

Les vapeurs d’essence récupérées sont généralement renvoyées vers la cuve de la station. Les systèmes en place doivent garantir qu’au moins 85% des vapeurs d’essence sont récupérées lors du ravitaillement en carburant.
Les émissions de vapeurs d’un véhicule en stationnement sont évaluées avec un véhicule complet stationné dans une enceinte étanche où la concentration en hydrocarbures sont mesurées au bout de 24h puis de 48h. Pendant ce laps de temps, la température varie d’heure en heure entre 20 °C et 35 °C.

Pour caractériser les pertes par évaporation lors de la conduite, le véhicule est soumis à une partie du cycle d’homologation WLTC (seule la partie extra-haute vitesse n’est pas effectuée, elle est remplacée par la répétition de la partie à moyenne vitesse). Immédiatement après la fin du cycle et la coupure du moteur, le véhicule est stationné dans une enceinte étanche afin de quantifier les pertes.
La perméabilité du système est évaluée en entreposant le véhicule pendant une durée de 20 semaines. Au bout de 3 semaines, les émissions d’hydrocarbures sont mesurées puis le véhicule est à nouveau entreposé pendant les 17 semaines restantes. A l’issue des 20 semaines, le véhicule est placé dans l’enceinte de mesure afin de mesurer une dernière fois les émissions d’hydrocarbures. Le facteur de perméabilité est la différence entre les mesures d’HC au bout de 20 semaines et les mesures d’hydrocarbures au bout de 3 semaines.
Afin d’obtenir la validation des tests par évaporation, les émissions d’hydrocarbure doivent être inférieures à 2 grammes en additionnant les fuites mesurées sur l’ensemble des 3 tests.

Conformité en service
Le constructeur doit garantir la conformité du véhicule par rapport aux données d’homologation pour une durée minimale de 5 ans ou 100.000 km, au premier des deux termes échus. La conformité en service concerne les tests d’émissions de gaz polluant, en laboratoire et en conditions de conduite réelles, et les tests d’évaporation. Les tests d’émissions doivent être effectués à minima tous les 2 ans pour chaque famille. Il n’est pas obligatoire de repasser systématiquement le test d’évaporation.
Concernant les tests d’émissions, entre 1 et 3 lots d'échantillons (en fonction du nombre de véhicules vendus au cours de l'année précédente) doivent être évalués. Un lot peut contenir un ou plusieurs échantillons et chaque échantillon comprend entre 3 et 10 véhicules. Les véhicules peuvent être issus du parc constructeur, du réseau de concessionnaires ou même être prêtés par des clients. Les véhicules doivent avoir été entretenus conformément aux recommandations du constructeur.

Chaque véhicule est soumis à des tests d'émissions conformément au cycle d'homologation WLTC et/ou aux essais en conditions de conduite réelles RDE. Lorsque un ou plusieurs polluants dépassent les valeurs limites de la norme à laquelle répond le véhicule testé, le test est considéré comme un échec.
En fonction du nombre de véhicules testés et du nombre d'échecs répertoriés selon la table ci-dessous, la famille de véhicules est déclarée conforme ou non. D'autre part, si deux véhicules ont des valeurs d'émissions supérieures à 30 % à la valeur limite, la famille de véhicule est déclarée non conforme. Enfin, si un des véhicules présente une valeur d'émissions supérieure à 2,5 fois la valeur limite, la famille de véhicules est aussi considérée comme non conforme.

Lorsqu’une non-conformité est établie, le constructeur dispose de 45 jours (période extensible à 75 jours sous conditions) pour établir un plan de mesures correctives. Si le plan est approuvé par les autorités européennes, le constructeur dispose d’un délai de 2 ans pour prouver qu’au moins 90% des véhicules en circulation ont été rappelés et corrigés selon le plan établi par le constructeur.
Si le plan est refusé, le constructeur dispose de 20 jours pour présenter un second plan. Dans l’éventualité où ce second plan est refusé, les autorités européennes ont alors la possibilité de retirer l’homologation de la famille de véhicules concernée interdisant alors au constructeur l’immatriculation de tout véhicule appartenant à cette famille.
Affichage de la consommation de carburant
Les dispositifs embarqués pour la surveillance de la consommation de carburant et/ou d’énergie, autrement appelé OBFCM (On Board Fuel Consumption Measurement) sont de plus en plus présents dans les véhicules neufs. Toutefois, cette technologie n’était pas obligatoire et non soumise à une obligation légale en matière de précision.

L'OBFCM vient en complément de l’indicateur de changement de vitesse des véhicules équipés d’une boîte de vitesses manuelle. La combinaison de ces deux technologies est considérée comme un acquis essentiel pour favoriser l’éco-conduite et minimiser les émissions de CO2 en conditions de conduite réelles.
Afin de se conformer aux exigences des futures normes Euro 6d-ISC-FCM, le constructeur doit mettre à disposition les données suivantes :
- La consommation totale de carburant depuis la sortie d'usine du véhicule (sans prendre en compte la consommation due à la présence éventuelle d’un chauffage stationnaire)
- La distance totale parcourue par le véhicule
- Le débit de carburant
- La vitesse du véhicule

S’agissant d’un véhicule hybride rechargeable, le système de surveillance doit aussi archiver les données suivantes :
- La quantité d’énergie électrique totale reçue lors de la charge de la batterie
- La consommation totale de carburant en mode épuisement de charge
- La consommation totale de carburant en mode augmentation de charge
- La distance totale en mode électrique
- La distance totale parcourue en mode épuisement de charge
- La distance totale en mode augmentation de charge
Le mode épuisement de charge correspond à un mode de fonctionnement où la batterie électrique se décharge. Dans ce mode, le moteur thermique peut être éteint (le véhicule avance donc à l’aide de son moteur électrique uniquement) ou allumé (notamment dans le cas où le moteur électrique vient en renfort du moteur thermique pour apporter un surplus de puissance).
Le mode augmentation de charge signifie que le moteur thermique recharge la batterie (il s’agit d’un mode différent de celui qui consiste à recharger la batterie à l’aide du réseau électrique).

Le constructeur doit garantir l’exactitude des données avec une marge de plus ou moins 5%. L’exactitude des données est évaluée lors d’un cycle d’homologation WLTP où la consommation de carburant enregistrée par le calculateur moteur est comparée à la consommation de carburant mesurée par les moyens d’essais.
Crédits photos : Mercedes / Continental / BMW / Audi / Volkswagen / Volvo / Peugeot
Tableaux et illustrations : Guillaume Darding
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Tous les commentaires sur le sujet (masquer les commentaires les plus anciens):
29 octobre 2019 à 10h32
Bonjour Richard, merci pour vos encouragements !30 octobre 2019 à 11h40
Bonjour Guillaume,Avec l'arrivée des versions Plugin, etc... les homologations CO2 en vu du Malus ne vont elles pas être à nouveau biaisées avec des chiffres artificiels?
Peugeot vient de sortir son Plug in du 3008 II annonçant 49gr WLTP sous réserve d'homologation.
Il est clair que l'utilisateur qui va être pile poil dans le "bon cas de figure" d'utilisation dans une utilisation mixte idéale va obtenir ce résultat autour de 2l/100 environ; mais le gros rouleur sur autoroute n'y trouvera pas son compte; ni même les campagnards qui font beaucoup de route..
Il me semble que c'est le cas pour les hybrides Toyota, parfaites pour les chauffeurs de taxi en utilisation ville, c'est le problème si on sort de cette utilisation particulière, non?
Cldt
30 octobre 2019 à 23h16
Bonjour pjmdur,il faut certainement distinguer les hybrides Toyota (et y inclure les quelques véhicules hybrides non rechargeables ainsi que les micro-hybribres tels que les véhicules équipés d'un alterno-démarreur) des autres véhicules hybrides rechargeables qui devraient bientôt innonder le marché.
L'intérêt de ces véhicules hybrides rechargeables est multiple pour les constructeurs:
- faibles émissions de CO2 à l'homologation
- bonification pour chaque véhicule hybride vendu dont les émissions sont inférieures à 50 g de CO2/km, et vous remarquerez que tous les véhicules hybrides ont tous des émissions entre 45 et 49 g...
- augmentation de la masse moyenne pour le calcul des émissions de CO2
- prix de vente plus élevé
Evidemment, comme vous le soulignez, tout le monde n'a pas un mode de vie adapté aux véhicules hybrides rechargeables et malgré, on va certainement chercher à vous le vendre. On peut aisément faire le parallèle avec le diesel quelques années plus tôt ou, quelles que soient votre mode de vie, on vous a forcé la main avec un moteur diesel (jusqu'à 80% des ventes de véhicules neufs !) alors que parfois, ce n'était pas du tout adapté avec des pannes à répétition en milieu urbain (EGR, filtre à particules, turbo, ...) et des émissions polluantes mal maîtrisées, en particulier lorsque le véhicule est utilisé en ville.
Pour en revenir aux véhicules hybrides rechargeables, ils peuvent être intéressants si on prend soin de les recharger régulièrement et dans le cas où on a des conditions de conduites assez particulières (trajets courts la semaine sur le moteur électrique et escapades régulières le WE avec une majeure partie du trajet effectuée à l'aide du moteur thermique). Dans le meilleur des cas (un conducteur qui ne fait que des trajets de 40 km par jour - ou plus s'il a la possibilité de recharger en cours de route), les émissions de ce véhicule peuvent même atteindre... 0 g de CO2 / km.
En ce qui concerne la technologie hybride Toyota (et les autres types de véhicules que j'ai cité précédemment), je considère que c'est une catégorie différente dans le sens où on va plutôt chercher à réduire la consommation et les émissions polluantes du moteur en l'aidant dans les phases critiques (démarrages à froid, fortes accélérations) et, occasionnellement, propulser le véhicule en mode tout électrique. Ils réalisent un compromis entre encombrement, puissance, capacité de la batterie et émissions polluantes.
A mon sens, les véhicules hybrides non rechargeables réalisent un meilleur compromis (sur le plan de l'efficacité et du rendement moteur) car le but est clairement de récupérer le maximum d'énergie normalement perdue par le moteur thermique. Ce n'est pas forcément le cas avec un véhicule hybride rechargeable et on le voit clairement avec les propositions actuelles qui ont des puissances combinées élevées, plus axées sur la performance que la minimisation des pertes du moteur thermique et de son rendement.
27 novembre 2019 à 12h18
Bonjour Guillaume,et merci pour ce site de haute tenue.
J'ajouterai que les hybrides rechargeables permettent de créer des 4x4 à moindre coût...
à ce sujet je serais intéressé par une explication sur les solutions mises en œuvre par les constructeurs pour gérer la récupération d'énergie : est-ce
- par un pseudo frein moteur au relevé de pied de l'accélérateur
- ou en début de course de la pédale de frein
et comment ces solutions influent elles sur l'équilibre du véhicule en adhérence précaire ?
Sigismond
28 novembre 2019 à 22h46
Bonjour Sigismond, merci pour vos encouragements !concernant la récupération d'énergie au freinage, elle peut prendre les 2 formes que vous mentionnez :
- soit au lever de pied, ce qui permet par exemple de ne pouvoir utiliser que la pédale d'accélérateur pour évoluer, sauf en cas de freinage d'urgence où il faudra solliciter la pédale de frein
- soit en gérant la répartition du freinage lorsque le conducteur appuie sur la pédale de frein : cette technique permet de moins décontenancer le conducteur habitué aux véhicules à moteur thermique. Néanmoins, la gestion de la transition entre récupération d'énergie au freinage et sollicitation des freins physiques demande une mise au point assez fine pour que cette transition ne soit pas ressentie par le conducteur.
La récupération d'énergie au freinage ne doit pas influer sur l'équilibre du véhicule (notamment lorsque le moteur propulse les roues arrière), c'est pour cela que la gestion de la récupération d'énergie se fait sous la tutelle de l'ESP.
02 décembre 2019 à 14h46
Bonjour Guillaume,Avez vus des infos sur comment fonctionne le nouveau 3008 plugin?
Pour la partie rechargeable, c'est clair.. Mais quid de la relation thermique/électrique dès que le tout électrique n'est plus possible. Je veux dire, est ce que ça fonctionne alors comme un hybride classique style Toyota.
Idéalement, ce type de solution devrait pouvoir activer le mode électrique à la demande.
Je pense à un scénario classique où l'on démarre sur route en thermique, puis passe en électrique en arrivant en agglomération et ses encombrements.
03 décembre 2019 à 12h20
Bonjour pjmdur,lorsque la batterie est épuisée, elle peut être rechargée soit au freinage ou via la prise électrique (mais pas par le moteur thermique). Tant que la batterie n'est pas suffisamment rechargée, le moteur thermique prend le relais pour mouvoir le 3008.
Il est possible de programmer le 3008 pour conserver la charge de la batterie au maximum ou de bénéficier 10 ou 20 km d'autonomie en mode électrique.
Dans la première configuration, le 3008 fonctionnera exclusivement avec le moteur thermique jusqu'à ce que le conducteur passe au mode de conduite électrique.
Dans la deuxième configuration, le 3008 fonctionnera en mode hybride jusqu'à ce que le niveau de la batterie ne permette plus que 10 ou 20 km, puis il fonctionnera en mode thermique, jusqu'à ce que l'utilisateur décide d'activer le mode zéro émission.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris l'ensemble de vos questions, n'hésitez à me faire savoir si je n'ai pas répondu à vos interrogations !
04 décembre 2019 à 16h33
Merci Guillaume, c'est clair.Il est évident que pour profiter au mieux de la partie électrique, l'usager devra adapter en permanence manuellement son passage thermique:électrique et vice versa.
Pour de petits trajets genre courses, il est évident de passer en électrique.
Mais le véhicule peut pas savoir à l'avance la nature des parcours effectués.
Je pense par chez moi à ceux qui travaillent comme souvent dans la grande couronne des villes mais ont un habitat plutôt "campagnard" éloigné. Ceux là devront agir manuellement pour passer en électrique à l'approche des villes, là ou la consommation sera importante en thermique.
Les systèmes plugin n'offrent pas l'automaticité des hybrides classiques.
Cldt
04 décembre 2019 à 16h38
Suite:A propos des conditions de température extérieures froides ou chaudes, je me demande comment marche le système de clim en tout électrique? Pompe à chaleur?
J'observe que sur le C5 aircross ou 3008 hybride, la norme WLTP indique une autonomie de 40km, ce qui est faible.
08 décembre 2019 à 22h41
Bonjour pjmdur,à ma connaissance, il s'agit d'une climatisation classique. Seulement, le compresseur est électrique et il n'est donc pas entraîné par la courroie accessoires du moteur, ce qui permet donc à la climatisation d'être fonctionnelle même lorsque le moteur thermique est éteint.
La taille de la batterie (et par conséquent l'autonomie) est surtout guidée par la volonté d'obtenir des émissions de CO2 inférieures à 50 g/km, ce qui permet de bénéficier d'avantages supplémentaires dans le calcul des émissions moyennes de CO2 sur l'ensemble des véhicules vendus.
Concernant la gestion des moteurs avec une hybride rechargeable, le moteur électrique est censé être utilisé en priorité jusqu'à l'épuisement de la batterie. Lorsque le conducteur appuie à fond sur la pédale d'accélérateur, le véhicule comprend que le conducteur demande des performances maximum et va donc démarrer le moteur thermique. C'est le mode de fonctionnement par défaut.
Les autres modes de fonctionnement sélectionnables sont là pour, comme vous le mentionnez, prendre en compte des situations jugées spécifiques ou moins courantes.
24 décembre 2019 à 10h51
Bonjour,J'ai pas tout compris en terme de conso moyenne d'un constructeur exigée par la réglementation européenne.
Si un constructeur sort un véhicule électrique zéro émission mais qu'il n'en vend aucun, il sera dans les clous pour sa moyenne de CO2?
J'observe aussi que le groupe PSA semble avoir des difficultés d'homologation WLTP pour ses nouveaux 3008 et C5 Aircross hybride.
Ces deux véhicules sont dans la doc commerciale avec tarifs, etc; mais aucun essayeur n'a pu les tester, ce qui est étrange car c'est d'habitude l'inverse avec des modèles présentés d'abord à la presse au moment ou un peu avant leur commercialisation.
Toujours avec les barèmes de malus basés sur le WLTP à partir du 1er mars 2020, j'observe aussi que la monte pneumatique peut entraîner une augmentation très significative de malus sur certains modèles.
On arrive à une aberration sur les 3008 avec l'option Grip Control livrés jusqu'à aujourd'hui avec des pneus M+S; c'est maintenant passé en pneus route standard pour pas faire exploser le malus...
Cette histoire de mesure de CO2 avec ses conséquences, surtout en France, sur la fiscalité, devient une véritable aberration.
Cldt
25 décembre 2019 à 23h37
bonjour pjmdur,il ne suffit pas d'avoir des véhicules à faibles émissions dans sa gamme, il faut aussi en vendre pour réduire les émissions de CO2 : on parle bien de moyenne des émissions de CO2 sur l'ensemble des véhicules vendus. A voir pour plus de détails un de mes précédents articles : https://www.guillaumedarding.fr/emissions-de-co2-en-2030-quels-objectifs-pour-les-constructeurs-9704332.html
Lorsqu'on prend en compte l'homologation WLTP, chaque option compte dans le calcul des émissions de CO2. Autrement dit, votre voisin pourra avoir le même modèle que vous avec la même motorisation, mais les émissions de CO2 peuvent être différentes si vous n'avez pas les mêmes pneus, si l'un a un toit ouvrant et l'autre non, etc. C'est d'ailleurs ce qui a vraisemblablement retardé la prise en compte de l'homologation WLTP en France (mais pas qu'en France, à vrai dire) puisque chaque véhicule vendu à son propre niveau de CO2 : Ce n'était pas le cas avant.
26 décembre 2019 à 11h55
Bonjour Guillaume,Si je comprends bien, maintenant le vendeur devra avoir pour chaque véhicule en commande un barème de "grammes de CO2" pour chaque option, non?
Si oui, je vois pas trop comment ce barème peut être établi lors des homologations autrement qu'au doigt mouillé?
Faire une homologation pour chaque option?
Cldt
26 décembre 2019 à 23h36
Bonjour pjmdur,en théorie, oui, le vendeur devrait pouvoir informer le client des conséquences sur les émissions de CO2 pour chaque option. En pratique, je pense qu'il y aura quelques déconvenues pour les véhicules dont les émissions de CO2 font l'objet d'un malus car ce dernier pourrait être un peu plus important que prévu !
10 novembre 2020 à 11h59
Bonjour,Je reviens sur cet article a propos d'une brève dans Caradisiac indiquant que les constructeurs doivent obligatoirement immatriculer en 2020 tous les véhicules non conformes à la norme Euro 6d-ISC-FCM dite 6d full.
Il est question d'une mesure de consommation de carburant plus élaborée.
Pour mon Puretech 130 de fin 2018, donc celui de votre article, je ne vois pas trop ce qui change?
Votre avis?
Cordialement
11 novembre 2020 à 15h20
Bonjour pjmdur,je ne pense pas qu'il y ait de grandes différences en effet. Néanmoins, le constructeur devant obligatoirement refaire tout un procédé d'homologation, il apporte très certainement des améliorations afin de gagner quelques grammes sur le cycle d'homologation, par exemple. Dans ce cadre-là, on ne touche donc pas au bloc moteur, mais la culasse peut évoluer, les soupapes (changement de matériau si le moteur devient un peu plus chaud) et faire évoluer les systèmes d'échappement.
11 novembre 2020 à 20h13
... Ou allonger les rapports de boite, au détriment des performances !12 novembre 2020 à 12h21
Bonjour Pascal,c'est un peu moins vrai aujourd'hui avec le cycle WLTC car la procédure ne fixe plus le rapport de vitesse en fonction de l'instant t du cycle, ce qui était le cas du cycle NEDC, en particulier dans la partie du cycle urbain (qui représente la majeure partie du cycle). Cette procédure avait tendance à provoquer effectivement l'allongement des rapports (en particulier le 3ème, le premier et le deuxième devant rester somme toute court pour permettre de démarrer lorsque le véhicule tracte une charge le cas échéant).
Désormais, avec le WLTP, c'est au constructeur de déterminer quelle est la meilleure stratégie pour le passage des vitesses à l'instant t (en respectant quelques règles basiques comme l'interdiction de provoquer un sous-régime), donc il n'y a plus forcément d'intérêt à allonger plus que de raison les rapports de boîte (mais on ne peut pas exclure non plus que certains vont garder cette "vieille" habitude par commodité !).
08 juillet 2022 à 00h01
Bonjour Guillaume,Pensez-vous qu'il peut y avoir une bonne raison pour qu'un moteur essence consomme systématiquement de l'essence en décélération (1.8l/100 à 1600tr/min à 100km/h) ?
En effet mon BMW X1 essence de déc 2019 (donc Euro6D temp ?) est affublé de ce défaut et BMW me dit que c'est pour le fonctionnement des systèmes de dépollution ...
12 juillet 2022 à 00h06
Bonjour Pilou,en phase de décélération, il peut se passer 2 choses : 1) soit l'injection est coupée et un rapport est engagé (frein moteur), 2) soit on est en roue libre.
Lorsqu'on utilise le frein moteur, la consommation d'essence est nulle (pas d'injection). Si on est en roue libre, alors le moteur fonctionne au ralenti (moins de 1.000 tr/min) et consomme un peu d'essence (certainement pas dans les proportions que vous décrivez puisque dans cette phase-là et à une vitesse de 100 km/h, la consommation maximum serait de l'ordre de 0,5 l/100km).
Aucune des 2 situations ne correspond à votre cas et le fonctionnement des systèmes de dépollution (le filtre à particules en particulier qui est la grosse évolution de septembre 2018) ne justifie pas cela (voir aussi l'article sur les systèmes de dépollution essence - https://www.guillaumedarding.fr/dossier-systemes-de-depollution-des-moteurs-essence-8687842.html ).
Votre consommation d'essence moyenne est-elle "normale" ?
16 août 2022 à 23h12
Bonjour Guillaume,Merci pour la réponse.
Non la consommation moyenne ne me parait pas assez basse par rapport à l'écoconduite que je pratique sur les long trajets : 7.5l/100 sur autoroute me parait exagéré, mais c'est compréhensible puisque le moteur "pousse" toujours (et on le ressent) même pendant les phases de décélération ...
La voiture a un fonctionnement qui parait normal tant que la température de fonctionnement n'est pas atteinte, avec retour à zéro de la conso instantanée au lever de pied, ou mise au point mort dans les faux plats.
Par contre dès que la température moteur est arrivée au milieu, plus de retour à zéro et plus de mise au point mort non plus ...
25 août 2022 à 15h59
Bonjour Pilou,votre cas me laisse perplexe et le comportement de votre moteur une fois à température ne me semble pas normal. Les systèmes de dépollution n'ont pas besoin de température une fois le moteur chaud concernant un moteur essence (à la rigueur, si votre moteur avait ce comportement à froid, je pourrais comprendre... et encore), donc ce n'est certainement pas la raison !
Normalement, au lever de pied, comme vous le décrivez lorsque le moteur n'est pas en température, le moteur se met en roue libre (en fonction de la vitesse, de la pente et des besoins en électricité) ou reste en prise, ce qui génère du frein moteur, permet de recharger la batterie ou de contrôler la vitesse du véhicule en descente pour ne pas surchauffer les freins.
27 octobre 2019 à 13h09
Comme toujours, super article!